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Nous ne devons pas partir même s’ils nous poussent.

Plan de l’article
Mise en contexte
Présentation de la situation sociopolitique du pays
Les acteurs
Impact de la situation sociopolitique sur la population
Marronnage avant 1804 vs marronnage du 21esiècle des haïtiens
Le rôle de la jeunesse face à la situation du pays.

 

 

Nous ne devons pas partir même s’ils nous poussent

La première République Noire du monde connait des moments noirs, du point ou ses enfants les mieux préparés sont prêts à vivre n’importe où, sauf sur leur terre. Le marronnage collectif, l’idée de la défaite totale, le gaspillage des ressources du pays, l’instabilité politique sont les caractéristiques du pays. Devrions-nous tous partir loin du pays ? Non, a nous la jeunesse de nous engager non dans la lutte contre un gouvernement, mais contre la pauvreté, le chômage et la misère. Ici c’est notre terre, à nous de le sauvegarder.


On n’a pas besoin d’un microscope ou des lunettes astronomiques pour voir dans quel état se trouve notre chère Haïti. La nation est nue (toutouni kri) sous presque tous les formes. La petite Leïcka JEAN-NOEL, qui a à peine entre 7 et 8 ans nous a fait une description trèssynthétique de la situation du pays (vendredi 27 septembre 2019, manifestation). Si nous voulons ajouter quelques choses à part de ses dire, nous pouvons dire que le pays connait actuellement le pire moment de son existence. En tant que professeur d’histoire, nous n’avons jamais rencontré un moment dans les pages de l’histoire d’Haïti comparable à celui dont nous vivons. Depuis ces dix dernières années, lorsqu’on veut parler d’Haïti, les thèmes les plus présents à votre esprit sont : misère, faim, insécurité, gangstérisassions de l’État, exode massive des diplômés, sécheresse, nullité, mais rarement des thèmes qui évoquent un sentiment de fierté pour l’haïtien.

Qui paie le pot cassé ?
Les principales victimes de la situation sociopolitique sont, ceux dont leurs pères sont en Afrique, ceux dont le Code Rural de Boyer ont interdit d’entrer dans les villes du pays sans l’autorisation d’un responsable de l’endroit ils viennent, ceux dont les écoles de leurs enfants ouvrent toujours soit en octobre, soit en novembre. À cette liste de victime, nous pouvons ajouter également : ceux qui ont confiance à l’éducation et à la formation, ceux qui ont sacrifiés leurs jeunesses au profit d’une éducation de qualité, ceux qui ont préférés de souffrir au lieu niché les talons d’un chef, et vous qui me lisez en ce moment.
Notre sort vient de Dieu, de l’International ou de nous-mêmes ?

Qui sont les acteurs?

Dans la situation que connait notre pays, chacun pointe du droit vers l’autre, comme quoi il est innocent. L’un accuse l’autre, l’un utilise l’autre parfois comme bouclier, parfois comme étant flèche pour attaquer son adversaire, et tantôt comme bouc émissaire. En réalité, nous sommes tous complices, toutes les institutions sont impliquées. Et la condition dans laquelle nous vivons n’est ni un hasard, ni le sort des dieux, ni la malédiction de l’ennemi. Commençant par la famille pour arriver aux autorités Étatiques, la note ne pourra pas dépasser un 3/10, même si le correcteur ne tient pas en compte de quelques erreurs.


    Et vous, pères et mères de famille, qu’avez-vous fait pour assurer la viabilité en Haïti pour vos enfants et petits-enfants ?
Qu’est-ce-que vous avez donne à vos enfants pour qu’ils soient des citoyens honnêtes et crédibles qui pourront prendre l’arène de la nation dans les temps qui viennent ? Avez-vous pris du temps à travailler sur vous-même pour que vous soyez un bon père ou une bonne mère ? Combien d’entre vous qui sont seulement des génitoires mais qui ne sont pas dignes d’appeler Parent ? Si le pays est arrivé dans ce point c’est pour ce que vous avez faillis à votre mission de parent. Beaucoup de gens qui volent, qui détruisent les biens publics et prives, qui applaudissent des corrompus, qui hypothèquent leurs savoirs, leur personnalité contre un pain auraient besoin d’un parent dans la construction de leur identité, de leur humanité, de leur patriotisme, mais, malheureusement vous avez passé plus de temps à travailler pour leur donner de quoi à manger au lieu de les aider à devenir des hommes, des citoyens honnêtes et utiles.


    Et vous, école, quelle est votre utilité en Haïti ?
Vous professeur, directeur, ministre, saviez-vous la mission de l’éducation ? Qu’avez-vous fait pour faire de l’éducation une arme qui pourra lutter contre le sous-développement en Haïti ? Combien de fois vous avez pensé pour une éducation à l’haïtienne ? Est-ce-que les parents peuvent continuer à miser sur l’intelligence de leurs élèves qui est premier (ère) en classe presque à chaque instant ? Le sexe n’est-il pas souvent un élément déterminant dans les notes des élèves ? Vous savez bien que l’ignorance est un poison pour le développement, pourtant vous vous réjouissez d’avoir générer plus d’ignorant au sein du pays. Vous continuez gagner vos argents, tant pis pour la nation. Ressaisissez-vous, vous qui avez toute l’avenir du pays entre vos mains, afin que nous aurons Haïti dons nos ancêtres ont rêvé.


    Et vous l’Église, vous êtes toujours le sel et la lumière ? Si le sel perd sa saveur, il sera jeté et foule au pied, dit la Bible. En tant que lumière, pourquoi vous allez vous mettre avec ceux qui ne respirent que la méchanceté ? Pourquoi vous faites la sourde oreille face aux cris d’une population ? Qu’avez-vous fait pour que vos fidèles puissent contempler la grandeur de Dieu dans les rues d’Haïti, dans les centres commerciaux, les grands parcs de jeux, et aussi par leur qualité de vie ?
Je ne suis mieux placé pour vous faire la leçon, mais laisse-moi vous dire que si vous restez sur cette même ligne, si vous ne divorces pas avec les méchants, vous passerez comme eux. Il est écrit dans le psaume 1er : Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs. L’inverse est aussi vrai.


    Et voilà mon ami, le media, celui qui m’informe tous les jours, celui qui me présente des personnalités presque tous les jours. Vous réalisez un travail énorme à travers le pays. Mais ces travaux sont à quel fin ? Personnel ou national ? Commentateurs, directeurs d’opinions, analystes politique, vos analyses et commentaire sont accentués sur la rémunération ou sur la raison ? Combien de fois vous priorisez des musiques étrangères dans vos émissions pendant que les bons enfants de Dieu meurent de la brutalité et la férocité des fils du diable ? Cher media, ressaisissez-vous l’histoire retient vos noms, pour cela vous devriez travailler afin que vos enfants n’auront pas honte de vos et de vos noms.

Ils sont nombreux, apparemment plus fort et plus puissant. La jeunesse doit-elle rester les bras croisés ? Devrions-nous prendre la fuite ou rester sur le terrain ?
Dans la colonie de Saint-Domingue, les tortures prévues dans le Code Noir pour les esclaves qui tentent à fuir les habitations et les plantations n’ont pas pu empêcher les vaillants homme et femmes à chercher leur liberté que la nature offre à tous les humains. Ils ne fuient pas seulement les plantations et les habitations, mais aussi : la déshumanisation, la maltraitance et la sous-traitance, le sous-alimentation qui orne leur quotidien et aussi le dieu des maitres. Ces esclaves, qui après avoir fuir les habitations se regroupèrent pour attaquer les maitres et aussi le système esclavagiste. Ces gens-là n’avaient que leur force et physique (puisque la majorité d’entre eux étaient des esclaves des champs), mais au péril de leur vie, ils ont lutté pour faire de ce pays ce qu’il a été au premier janvier 1804, le premier pays noir indépendant et aussi le premier pays qui a proclamé la liberté à tous les humains sur la terre. L’esprit a fait de Dessalines celui qui a proclamé aux captifs la liberté, et aux prisonniers la délivrance, comme l’a prophétisé le prophète Esaïe.


Le 21esiècle donne naissance à une nouvelle cohorte de marron en Haïti. Ces marrons sont en majorités des gens qui ont leur bac, d’autre un diplôme professionnel et d’autre leur diplôme d’université. Ces marrons fuirent : le chômage, l’insécurité, le banditisme d’État… Lorsqu’ils sont arrivés légalement dans leur pays d’accueil, ils ne prennent pas beaucoup de temps pour se mettre au pas, puisqu’ils ont déjà une certaine aptitude et savoir. Après avoir trouvé un endroit pour découvrir et déguster la vie, ils ne se souviennent de leurs frères et sœurs laissés à la maison. Parfois ils font tout leur possible pour accompagner leurs plus proches dans leurs efforts pour  trouver un endroit pour fuir également, tant pis pour Haïti.


Ce qui est important de constater, c’est la grande différence entre le marron avant 1804 et le marron du 21esiècle.
Les marrons d’avant 1804 sont en majorité des gens qui ne savent même pas signer leur nom, mais il a en lui le sentiment de collectivité, ils se soucient de ses frères et sœurs, le plus important, ils étaient prêts à lutter pour une terre qui n’était pas le sien (il a venu ici sur le Négrier). Les marrons du 21esiècle sont des diplômés, ils se soucient uniquement d’eux, et ils ne sont pas prêts à lutter pour ce que ses parents ont acquis au péril de leur vie pour eux. Les marrons d’avant 1804 étaient des opposants farouches du système, ils identifiaient ses oppresseurs et ses alliés. Le marron du 21esiècle est un défenseur du système, il lutte corps et âme pour ses anciens bourreaux.


Je ne suis pas contre l’émigration des haïtiens, puisque le monde est au humains, en tant qu’humains aussi, nous ne devons pas reste cloitrer, mais c’est dans quel objectif nous émigrons. Je suis pour l’émigration, puisque la rencontre de plusieurs est un élément très important pour le développement du pays. Ces connaissances pourront bien utiles au développement de notre pays. Mais, lorsque nous partons dans l’objectif de ne jamais retourner, parfois seulement pour leur enterrement, cela est fatal pour la nation toute entière.

Quel doit-être le rôle de la jeunesse haïtienne ?
Une jeunesse qui ne croit pas même dans sa vie, pouvons-nous lui confier l’avenir du pays. Regardons quelques questions que posent le jeune haïtien presque tous les jours.
Jusqu’à quand j’aurai la capacité de fonder un foyer ? Pourquoi j’ai passé tous ces temps à étudier, puisque l’école ne me sert à rien ? Est-ce-que vraiment le fait d’être compétant et honnête à la fois est considéré comme une maladie en Haïti ? Que servent mes années d’études si je devrais monter ma jupe au descendre mon pantalon pour un emploi que j’ai tous les compétences et qualités requis ? Si je ne fais pas de la politique active, aurais-je une vie qui fera la fierté de mes sacrifices ? Pourquoi le simple fait d’avoir un visa dans mon passeport m’ouvrira la porte chez les parents de Mlle X ?


L’idée de fly (fuir) est considérée comme une panacée pour le jeune haïtien, puisqu’un visa seulement peut lui garantit un avenir un avenir meilleur. Mais, devrions-nous tous partir ? Chers (ères)jeunes, vous qui êtes de ma génération, posez-vous ces questions à chaque fois que vous avez l’idée de fuir.

  1. Comment on va me traiter le palmier sur mon passeport ?
  2. Est-ce-que le fait partir changera la situation de ma famille ?
  3. Que dirais-je à mes enfants lorsqu’ils me demandent qu’ai-je fait pour Haïti ?

En tentant de répondre à ces trois questions, vous verrez sans doute que vous avez une responsabilité envers le pays et envers la nation. Vous devez vous investir dans les actions progressistes, les actions qui contribuent au développement social, intellectuel, spirituel, économique et politique du pays. Vous m’allez dire que vous n’avez pas d’argent, pas de pouvoir, pour participer au développement du pays. Vous vous trompez, le simple fait de pouvoir partager vos savoirs et vos expériences avec les autres, est déjà un élément très important. Vous vous trouvez au sein d’une famille, vous avez des amis, des collègues de travail et de jeux, au moins 5 minutes par jour pour aider ces personnes à éveiller le héros qu’ils ont au-dedans d’eux, apportera un résultat très positif dans les années qui viennent.


Pour s’y faire, vous devriez prendre vos formations en main, autant de fois vous êtes mieux préparer, c’est autant de fois vous serrez mieux armé pour lutter contre les ténèbres. Ce n’est pas une jeunesse qui passe son temps sur Facebook, dans des discussions inutiles sur WhatsApp, qui passe ses nuits dans les atè plat,  qui va changer le pays. Mais une jeunesse qui croit dans la science et dans la technique, qui voit le collectif bien avant l’individuel.

La jeunesse haïtienne, l’heure n’est plus pour plaisanter, levons-nous, construisons notre Haïti. Nous ne devons plus laisser notre avenir entre les mains de nos ennemis et aussi nous devons plus continuer les donner la mission de construire notre pays. Ils nous poussent parce qu’ils voient en nous la force, ils nous poussent, parce qu’ils voient que nous pouvons faire mieux qu’eux. Mais nous nous jurons de combattre pour construire notre Haïti comme ils luttent pour conserver leur Haïti.

Garry FLEURIMOND
Diplômé en psychologie
Diplômé en science de l’Education
Professeur d’Histoire et de Géographie
garryfleurimond@gmail.com

Nous ne devons pas partir même s’ils nous poussent.
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