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«C`est la société qui m’a appris à violer le droit »


C’est la société qui m’a appris comment violer le droit des autres et la manière de me placer hors la loi, telle est la déclaration d’un jeune haïtien qui est en train de tenter un appel en justice contre la société haïtienne.


C’est la société qui m’a appris à violer les droits. Une phrase que la majorité des concitoyens devraient dire à haute voix, mais tenants compte qu’ils ont été victimes dès le départ, ils gardent le silence et décident volontairement de se mettre à la place des coupables. La société et le droit, deux notions principal qui fera l’objet principal de notre réflexion…
C’est quoi la société ? 
C’est quoi le droit ? 


Comment la société nous apprend-t-elle à violer le droit ?
Vous voulez bien voir la réponse de chaque question ? Sûrement la dernière vous intéresse plus que les deux autres. Découvrons ensemble la réflexion d’un jeune haïtien, qui se considère aussi comme étant un victime de la société haïtienne.
Commençons par la société, qu’en est-elle ?

 

Le dictionnaire en ligne, dicophilo la définit comme suit : Elle est un ensemble organisé d’individus entretenant des rapports d’interdépendance réglés, exprimables sous la forme des règles naturelle ou conventionnelle, ou encore, un ensemble d’individus humains en relation d’interdépendance et organisé par des institutions. La sociologie de son côté voit la société comme étant l’ensemble des personne qui vivent dans un pays ou qui appartiennent à une civilisation. Chaque société à ses éléments caractéristiques, ceux qui la distingue des autres.
L’un des éléments les plus importants dans la première définition de dicophilo, c’est l’aspect juridique, les lois et les règles qui déterminent la nature des rapports entre les acteurs sociaux. Ce qui laisse comprendre que la notion de société est indissociable avec celle du droit. Pas de société  sans le droit et également les règles se trouvent dans un contexte social bien déterminé. Voyons maintenant ce qu’est le droit.


Si la société désigne un ensemble de personne organisé, le droit de son côté est défini comme « l’ensemble des règles qui régissent la conduite de l’homme en société, les rapports sociaux », ou encore « l’ensemble des règles imposées aux membres d’une société pour que leurs rapports sociaux échappent à l’arbitraire et à la violence des individus et soient conformes à l’éthique dominante ». Pour la Toupie, le droit est la faculté de réaliser une action, de jouir de quelque chose, d’y prétendre, de l’exiger.


La définition de la Toupie nous permet de voir que dans le droit ce qu’on appelle la jouissance. Ce premier sens se manifeste le plus souvent lorsque le peuple ou une personne voit qu’on ignore son existence ou qu’on ne veut bafouer son droit.
Qui est placé pour faire appliquer et respecter le droit ?
En ce qui a trait à notre société, l’application du droit/lois est assurée par le ministère de la justice, une instance qui devrait agir librement sans aucune influence direct ou indirect des autres instances étatiques.


L’État haïtien et les droits fondamentaux
Toujours dans la logique de la société et la violation du droit, nous nous rendons à la deuxième chapitre de la constitution haïtienne de 1987 amendée, qui traite les droits fondamentaux de chaque citoyen haïtien.


Art 19 : L’Etat doit s’engager pour que tous les haïtiens a la vie, la santé, le respect qui revient à chaque etre vivant, conformément à la déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen des Nations-Unis.


Quel le ratio de médecin pour chaque habitant en Haïti ?
Combien de fois par mois les hôpitaux sont en grèves ?
Combien de fois vous observez des inspections dirigés par le ministère de la sante pour contrôler la nature des produits de consommation dans les marchés ou les supermarchés ?
Combien représente le budget du ministère de la sante dans le budget national ?
Où est votre droit à la santé ?

Art 22 : L’État reconnait le droit de propriété et au logement, le droit à l’éducation, le droit à la nourriture. Il doit s’engager pour que tous les citoyens vivent conformément.


Est-ce-que les voisins du président  Jouvenel  Moise dont leurs maisons ont été abattus ne sont pas des citoyens haïtiens ou est-ce-qu’ils sont exclus de cette prévision de la constitution ?
Combien centre d’accueil que vous recenser en Haïti  pour héberger les sans abris ?
Quelle démarche l’État entreprend pour que chaque haïtien peut s’héberger normalement ?
Combien de fois aussi vous voyez des juges de paix qui sillonnent votre quartier pour vous annoncer que l’endroit dont vous avez achetez depuis plusieurs décennies est le propriété de la famille X ?


Je vous laisse à decouvrir par vous-même la réponse de ces questions.

Le peuple, après que ses droits on été violés par l`État

Un peuple dont ses droits fondamentaux ont été violés au départ, ne pourront jamais se comporter de la même manière d’un autre peuple qui jouit pleinement de ses droit. Et cela n’est ni le résultat d’une formule magique ni un miracle divine. On récolte ce qu’on a semé. 
    Nos dirigeants creusent leurs tombeaux ainsi que celui de la nation toute entière en pensant qu’ils faillaient retenir le peuple dans son ignorance pour pouvoir l’utiliser comme bon leurs semble. Sur ce point, nous allons voir dans la République de Platon, l’une des raisons principales de l’éducation, qui consiste en la formation de bon citoyens qui seront utiles et capables de participer au développement de la communauté.


On ne peut pas maintenir son hégémonie dans l’ignorance des autres, ils seront des obstacles pour eux-mêmes, pour le royaume ainsi que les princes. L’éducation a pour objectif d’aider l’homme à se dépouiller de son animalité, donc l’ignorance dont vous utilisez comme mesure pour garder son pouvoir va les plonger au plus bas niveau de son animalité, et on arrivera dans le chao.


Pourquoi les gens sont prêts à faire n’importe quoi pour mettre son ennemi au pouvoir ?
Pourquoi il continue à voter pour des parlementaires qui ne font que parler en menteur ?
Pourquoi il pollue l’environnement soit en alignant de la matière fécale dans les rues ou en brulant des pneus sur les routes ?
Pourquoi le peuple détruit les infrastructures lors de certains soulèvements ?
Loin de vouloir justifier les actions du peuple, mais quel comportement espérez-vous d’un groupe de personnes qui n’ont jamais su la relation qui existe entre eux  et l’environnement dont ils évoluent affiche un comportement de bienveillant envers l’environnement ?
Comment voulez-vous que ce peuple sache qu’il ne doit pas voter pour un parlementaire qui n’a aucun programme portant sur les lois, mais plutôt sur les routes, la construction des ponts et des marchés sans l’avoir appris les principaux attributions d’un parlementaire ?
Comment voulez-vous aussi que ce peuple réagi lorsqu’il se trouve dans l’obligation de faire passer leurs  revendications ? Nos dirigeants n’ont pas peur de marches, des manifestations pacifiques, donc ils apprennent aux peuples comment il doit réagir s’il veut qu’on l’écoute.
Ne vous trompez pas, il faut un peuple fort pour une nation forte. Bien avant qu’on parle de la force militaire, économique et politique, il faut d’abord la force intellectuelle. La force d’une nation ne se réside dans le nombre de soldat qu’elle a, mais aussi dans sa science (Garry Fleurimond).


Il faut un peuple fort sur le plan intellectuel pour avoir une nation forte sur presque tous les plans. Le développement ne peut pas cohabiter avec l’ignorance.
La seconde grande objective de l’éducation, selon Platon, consiste à former de bon citoyen. 
Juste avant, quel est l’objectif de l’éducation  haïtienne ? Former de bon citoyen ou des activistes ?


Nous pouvons dire que la formation de bon citoyen c’est le fait qu’on a une éducation adaptée à la réalité et au bien etre de la nation, en résumer, une éducation au service de la nation. Ce devrait être à l’école, qui devrait être gratuite et obligatoire, selon la constitution, que les futurs citoyens devraient apprendre les notions de bases de la société, les normes sociaux, ses droits et ses devoirs. Après l’école, l’environnement doit etre propice pour qu’il existe une relation entre ce que l’on apprend et ce que l’on vit. S’il y a une corrélation entre les notions apprises et les expériences quotidiennes, le citoyen aimerait surement sa patrie et à l’avenir il sera un agent de développement. Mais comment voulez-vous que le citoyen exerce ses devoirs envers la nation pendant que la l’État a bafoué ses droits au départ ? Dans ce cas, la nation serait comme un père qui a seulement mis le spermatozoïde  dans le ventre d’une femme et à l’avenir il veut que l’enfant lui reconnaisse comme étant son père et lui rend les honneurs qu’un père mérite.

Certains théories et concepts
Pourquoi les haïtiens (en sortant du dernier citoyen pour arriver au président de la république) affichent pas mal de comportement qui vont directement contre la société haïtienne ? Est-ce-que nous pouvons justifier la précarité de notre pays par une malédiction divine pour nos péchés  ou encore, cela est une séquelle de plus de trois siècles de la colonisation ?
Je ne veux pas répondre à ces questions, mais je veux plutôt voir que dites une théories et deux concepts  pour voir est-ce-que nous pouvons tirer une conclusion scientifique sur la manière dont les haïtiens se comportent par rapport au pays.


Voyons en premier lieu l’effet Lucifer
Ce concept explique pourquoi les gens bons deviennent méchants et parfois les gens méchants deviennent bons. Selon l’auteur de ce concept, nous avons en nous tous le bien et le mal. L’effet Lucifer est la conséquence de situations qui favorisent le pouvoir social et qui poussent à mal comporter. Autre question à poser, est-ce-que l’effet Lucifer est seulement pour Haïti ou également pour des pays les pays les plus corrompus,  et est-ce-que cela est suffit pour expliquer le comportement jugés méchants de nos dirigeant ? Ce concept parait un peu insuffisant, donc nous allons voir ce que dit une théorie sur le comportement du peuple cette fois-ci, pas la cruauté des dirigeants.


L’apprentissage social
Cette théorie met l’accent sur le rôle déterminant de l’environnement dans le développement et le comportement de l’individu. L’imitation est tres importante pour le développement d’un individu, pour cela il lui faut un environnement sein pour qu’il se développe normalement aussi. L’imitation de l’apprentissage social est un processus, il faut : observation, traitement de l’information et sanction.
- L’observation en psychologie consiste à identifier un comportement, de façon directe ou à l’aide d’un instrument de mesure.
- Le traitement de l’information, c’est l’interprétation que l’individu donne à ce qu’il observe. Il confronte son observation avec ses valeurs.
- Sanction, dans cette partie, l’individu voit comment l’environnement sanctionne ce comportement qu’il vient d’observer. Si toutefois ce comportement reçoit un avis favorable, l’individu pourra, si ce comportement ne va pas à l’encontre de ses valeurs reproduit ce comportement à l’avenir, parce que c’est accepte par la communauté. Si ce comportement reçoit un avis défavorable, le désir de reproduire ce comportement va diminuer considérablement.


Est-ce-que,  selon cette théorie, tous les haïtiens devraient être bons ou mauvais ? La réponse est bien non, en quelques sortes il y a un bémol que nous trouverons avec Rutter, dans lieu de contrôle. Une personne qui a un lieu de contrôle externe est plus facile à être influencé par l’environnement, celui dont le sien est interne est moins influençable, son motivation vient de l’intérieur. 
Pourquoi le peule est si doux envers ses agresseurs ? Pourquoi ils préfèrent de les défendre au lieu de les appeler en justice ?


Il nous faut le syndrome de Stockholm. Ce syndrome explique le sentiment d’amour, de sympathie que développe l’agressé au dépend de son agresseur. Pour que cette relation se développe, l’agressé doit se voit bloquer dans tous les chemins, l’instinct de survie va lui pousser à collaborer avec son malfaiteur juste pour sauver sa peau.

 


Tres souvent, ils sont fiers de s’ériger en moraliste pour juger le comportement du peuple comme étant des comportements barbares, ils nous traitent des gens de sots, des imbéciles. Mais comment voulaient-ils que nous soyons des gens génies et posons des actions qu’ils jugent nobles pendant qu’ils ne nous ont pas donnés une éducation de qualité comme cela s’est écrit dans constitution. Si je pose des actions immorales à leurs yeux, cela vient de moi ou c’est parc qu’ils ont violés mon droit à l’éducation ? Pour répéter et compléter les mots du Président Thomas Sankara, il ne peut pas avoir la même morale pour celui exploite et pour celui qui est exploité, il ne peut pas avoir aussi la même morale pour celui qui est instruit et pour celui qui n’est pas instruit. Après avoir violé mon droit à l’éducation, si vous voulez me juger selon votre morale, vous commettrez une autre erreur plus grave, puisque votre morale est une morale élitiste et le mien est barbarisme.


Si le pays tombe dans ce trou, il y plus de 10 ans, c’est parce qu’ils ont violés leur droit à la nourriture. Je me demandais pourquoi le peuple vote pour celui qui promet à faire descendre les prix du riz et non pour celui qui parle d’un projet d’éducation ? Pourquoi aussi il a voté pour la banane qui l’a promis  de mettre de la nourriture dans ses assiettes au lieu de voter pour celui qui l’a promis une éducation à l’haïtienne tout en tenant compte des exigences du siècle ? Ne dites pas que le peuple court derrière le pain! Voyons ce que dit Maslow dans sa pyramide des besoins.  Pour lui, les besoins sont hiérarchisés. Il faut que les besoins élémentaires se réalisent avant que le besoins suivants  fasse leurs  apparitions. Pour les besoins primaires, il y a la faim, la soif, la survie, la sexualité et l’habitat. Quel est le pourcentage d’haïtiens  dont ces besoins sont satisfaits ? Si c’est besoins ne sont jamais été satisfaits, le peuple aura toujours besoins à les résoudre, d’où la raison pour laquelle il continue toujours à voter pour satisfaire leur besoin. Par déduction, ils continueront à violer notre droit à l’alimentation, au logement… juste pour pouvoir nous emmené où ils veulent à chaque fois qu’ils auront besoin de son vote.


Pour terminer, j’ai à répéter une phrase de mon cher ami Judenel Jean : « chaque personne qui viole la loi ou le droit d’un autre a été victime au départ d’une violation de son droit ». Vous disiez que je ne paye pas les taxes, cela empêche l’État à collecter des fonds pour faire fonctionner le pays, pendant que les ministres ne l’ont  payé et cela ne les empêche pas d’occuper cette fonction. Vous voulez que je suis juste dans une société ou l’injustice est à son apogée ? Ne vous trompez pas chère société, tu as bafoué mon droit juste pour me montrer comment ne pas respecter le droit des autres.

 

Texte de Garry FLEURIMOND

Étudiant mémorant en psychologie, UEH, Campus Henry Christophe de Limonade

Étudiant finissant en sciences de l'éducation, Histoire et géographie à l'Université Publique du Nord au Cap—Haïtien.

L`Antisocial

 

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